Un mois après le début de la révolution du peuple libanais

Carta
OpinionGlobal, 17.11.2019
Riad F. Saade, homme d'affaires libanais et consul honoraire du Chili

Le Liban, «plus qu’un Pays, un Message de Liberté et de Convivialité» (Jean Paul II), ne s’est jamais remis de la «guerre meurtrière des autres sur son sol» (1975-1990) ni de trente ans d’occupation syrienne (1976-2005).

Sa reconstruction fut un énorme chantier, mis en place par de dirigeants véreux, barons de la guerre et financiers entrepreneurs qui se sont appropriés l’Etat libanais en «se le privatisant». Profitant du système politique féodal dont les méfaits sont amplifiés par le confessionnalisme institutionnalisé, ils ont exploité pendant 30 ans (1990 -2019), un peuple avide de vivre, attaché à des religions devenues des coquilles vides de toute spiritualité et dont les clergés sont de vrais brigands du Temple.

A force d’endetter l’Etat de ce peuple, nos gouvernants l’ont simplement mis en faillite, livrant le Liban très affaibli aux rapaces de la politique régionale et internationale. Les enjeux politiques et économiques sont très importants et attisent la convoitise de nombreux acteurs régionaux et internationaux.

La révolution du 17 Octobre 2019, qui a uni pour la première fois le peuple du Liban quel que soit sa religion ou ses origines ethniques, exprime un ras le bol envers la classe politique et souhaite un changement.

Il faut cependant analyser cette révolution dans son contexte régional et mondial, d’une planète en pleine mutation.

La vie m’a comblé d’amis qui m’ont conseillé et soutenu. L’un d’eux a toujours eu le don d’exprimer la réalité de manière complète, dense, claire mais brève. Je vous confie ses réflexions tant elles sont importantes pour nous tous.

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